Myomectomie

Nature de l'intervention

Objectif et définition

Une myomectomie consiste en l'ablation chirurgicale de fibromes utérins tout en conservant l'utérus.
Elle permet donc de conserver les règles et la possibilité d'une grossesse ultérieure.
L'intervention peut être réalisée soit par laparotomie (ouverture de l'abdomen), soit par laparoscopie (plusieurs petites incisions au niveau de l'ombilic et dans la région supra-pubienne).
La myomectomie peut également se réaliser par voie naturelle (voie vaginale).

Durée de l'intervention

De 1/2 h à 3h en fonction du nombre de fibromes et de la voie d'abord proposée.

Fréquence de ce type d'intervention

Certaines indications impliquent une hospitalisation préopératoire de 24h afin de réaliser une préparation intestinale (antibiothérapie, lavement et régime sans résidu).

Risques de l'intervention

Degré d'urgence de l'intervention

les fibromes peuvent être responsables de douleurs, d'hémorragies ou de problèmes obstétricaux (pendant la grossesse). Le degré d'urgence de l'intervention dépendra donc de vos symptômes, de la taille et de la localisation des fibromes.

Fréquence de ce type d'intervention

Plus de 75 myomectomies sont réalisées chaque année dans le service.

Effets secondaires et risques de l'intervention

La réalisation d'une ou plusieurs cicatrices sur l'utérus peut rendre obligatoire une césarienne lors d'une grossesse ultérieure.
Une hémorragie provenant de l'ouverture de la paroi de l'utérus peut se produire.
Dans des cas exceptionnels d'hémorragie, une transfusion sanguine ou de produits dérivés de sang peut être rendue nécessaire.
Les lésions d'organes de voisinage de l'utérus peuvent se produire (plaie intestinale, plaie de la vessie ou de l'uretère).
Toutes ces complications nécessitent une prise en charge chirurgicale spécifique.
En fonction des constatations pendant l'intervention, la voie d'abord peut être modifiée et l'intervention prévue dans un premier temps par laparoscopie peut être réalisée par laparotomie.

Après l'intervention

Soins de suivi après l'intervention

Les premières heures après l'intervention sont souvent douloureuses et nécessitent des traitements antalgiques puissants. Des anti-douleurs sont administrés de manière préventive selon un schéma préétabli. A la demande, d'autres anti-douleurs peuvent être administrés soit par voie intraveineuse, soit par voie orale.

Des antibiotiques sont, en général, prescrits au moment de l'intervention. Ce traitement peut éventuellement être poursuivi plusieurs jours, soit par voie intraveineuse, soit par voie orale, en vue de diminuer le risque d'infection.
Un traitement anticoagulant est prescrit. Sa durée varie en fonction de vos antécédents personnels et de la lourdeur de l'intervention.
Une sonde urinaire, une perfusion intraveineuse et un drain à l'intérieur de l'abdomen sont généralement laissés en place pour une durée variable de 1 à 5 jours.
Il peut exister un saignement vaginal modéré et banal au cours de la période post-opératoire.
La reprise de l'alimentation normale se fait en générale entre le 1er et le 4ème jours suivant l'intervention.
La sortie d'hospitalisation est généralement prévue entre le lendemain de l'intervention et le 10ème jour post-opératoire.
Les douches sont possibles quelques jours après l'intervention mais il est recommandé d'attendre une semaine avant de prendre un bain et 4 semaines avant de reprendre une activité sexuelle.
Si après votre retour à domicile vous présentez des douleurs, des saignements, des vomissements, de la fièvre ou une douleur dans les mollets, il est indispensable d'en informer votre médecin.
Une consultation postopératoire vous est proposée soit chez votre chirurgien, soit chez votre médecin référent.

Répercussions financières de cette intervention

Pendant ce type d'intervention, la prévention de complications à long terme de ce type d'intervention (adhérences, ...) peut nécessiter la mise en place de techniques ayant des répercussions financières (surcoût de 194 €).

Refus de l'intervention

Postposer l'intervention peut augmenter les risques de complications avant, pendant et après l'intervention (par exemple: une hémorragie peut survenir avant l'intervention, nécessitant une transfusion).
La voie d'abord choisie pour l'intervention peut être modifiée et augmenter le risque de complications pendant l'intervention.
En cas de pathologie oncologique ou de suspicion de lésion pouvant dégénérer, postposer le traitement peut aggraver le pronostic.