Thoracoscopie
Nature de l'intervention
But de l'intervention
Cette technique consiste à explorer la cavité pleurale au moyen d'un instrument optique afin d'y réaliser des manoeuvres diagnostiques ou thérapeutiques. Elle requiert une hospitalisation et, en général, l'assistance d'un anesthésiste afin d'assurer une sédation (l'examen ne se fait pas sous anesthésie générale) et/ou la mise en place et la surveillance d'une péridurale (voir ces termes dans le chapitre "Anesthésie").
Des troubles de la coagulation seront au préalable dépistés par l'anamnèse, une prise de sang. Toute prise d'aspirine est interrompue une semaine avant. L'examen se fait à jeun en position couchée, sur le côté opposé à celui à investiguer, en salle de technique pneumologique et dure environ une heure. En plus de la sédation et/ou de la péridurale, une anesthésie de la peau et de la paroi thoracique est réalisée. Un instrument optique est introduit via une incision de la peau d'environ 1 cm. Un deuxième ou troisième orifice est parfois créé pour d'autres instruments. L'observation directe de la cavité pleurale permet de prélever des morceaux de plèvre ou de poumon choisis, de vider complètement la cavité du liquide anormal qui s'y est accumulé, de la nettoyer et de la débarrasser d'adhérences, de réaliser une pleurodèse (accolement définitif des deux feuillets pleuraux au moyen d'une substance chimique ou minérale) afin d'empêcher la récidive d'un épanchement pleural ou d'un pneumothorax.
Durée de l'intervention
30 min
Préparation avant l'intervention
A jeun; rasage de l'hémithorax et du creux axillaire
Risques de l'intervention
Degré d'urgence de ce type d'intervention
La thoracoscopie est toujours programmée
Fréquence de ce type d'intervention
Réalisé de façon routinière dans notre Institution.
Contre-indications à l'intervention
Troubles de la coagulation; insuffisance respiratoire ou cardiaque grave
Risques inhérents à l'intervention
Les complications sont rares pendant l'examen et consistent en des saignements. C'est après l'examen qu'elles peuvent surgir. Il s'agit principalement de douleurs thoraciques (raisons pour lesquelles la péridurale est laissée quelques jours) et de température autour de 38°C pendant deux-trois jours., Plus rarement, il s'agit de la persistance d'une fuite pulmonaire, d'un écoulement de liquide ou d'une infection nécessitant de prolonger l'aspiration pleurale via le drain, de compléter la pleurodèse, voire de donner des antibiotiques. Les sutures ou agrafes obturant les orifices sont à enlever une dizaine de jours plus tard.
Après l'intervention
Soins de suivi après l'intervention (prévention et gestion de la douleur)
A la fin de l'examen, un drain est laissé dans la cavité au travers d'un des orifices cutanés et relié à un appareil d'aspiration qui est maintenu pendant quelques jours. Avant de regagner sa chambre, le patient séjourne quelques heures en salle dite de réveil. Si un cathéter de péridurale a été placé, le suivi est assuré par un anesthésiste. Il détermine les médicaments à y administrer et leurs doses ainsi que le retrait du cathéter en accord avec le pneumologue.
Répercussions financières de cette intervention
La Mutuelle assure le remboursement complet, soit entre 111 € et 151 € selon les examens réalisés, sans compter l'anesthésiste et les médicaments utilisés.