Création du Louvain Bionics
Création de Louvain Bionics
L'UCL innove en créant le Louvain Bionics, un centre d'expertise, unique en Belgique et en Europe, ayant pour objectif de booster la recherche autour de la robotique médicale. Ce centre a pu voir le jour grâce à un legs de 1,86 millions d'EUR de Pierre De Merre, via la Fondation Louvain de l'UCL.
L'objectif du Louvain Bionics est de fédérer les talents des chercheurs de l'UCL qui s'intéressent aux questions du mouvement et de l'assistance robotisée au geste, afin de renforcer les connaissances et les compétences dans des domaines tels que l'assistance chirurgicale, et l'aide au diagnostic et à la rééducation. L'ambition est de permettre au patient de bénéficier au mieux des progrès de la recherchedans les sciences et techniques de la bionique.
Cet espace d'innovation est interdisciplinaire : il rassemble une quinzaine de professeurs UCL en ingénierie, médecine, neurosciences, sciences de la motricité, psychologie et éthique. L'atout majeur apporté par le Louvain Bionics au sein d'une université complète telle que l'UCL est de pouvoir expérimenter et valider les dispositifs médicaux Ğ from bench to bedside ğ, c'est-à-dire du laboratoire jusqu'au lit du patient. Par ailleurs, il ambitionne de fournir un laboratoire d'initiation et de formation tant pour les concepteurs (ingénieurs) que pour les utilisateurs (cliniciens, académiques, scientifiques), en vue de développer des savoir-faire innovants dans la pratique médicale. Et, in fine, renforcer sa notoriété à l'international.
Comment ? Lorsqu'un ingénieur conçoit un prototype, s'il le fait seul, il obtiendra une machine performante mais peut-être pas toujours adaptée aux besoins du médecin ou du patient. S'il la conçoit en interaction avec l'équipe médicale, il pourra mieux cerner leurs besoins et d'emblée optimaliser son robot. On gagne ainsi un temps précieux, permettant d'accéder plus rapidement aux essais cliniques. Et donc à l'utilisation, par le patient, du robot.
Concrètement, les membres du Louvain Bionics ont déjà mis au point ou créés plusieurs prototypes et spin-offs :
o Spin-off Axinesis : le robot REAplan et l'exosquelette Afrexos permettent au patient cérébro-lésé de réapprendre à bouger le bras (par exemple, après un AVC) ; ces systèmes misent sur la répétition et la fréquence des gestes
o Société 3D-Side : guides de coupe et implants sur-mesure pour chaque patient
o Partenariat Public-Privé ImagX : protonthérapie guidée par l'image pour lutter contre le cancer, avec IBA
o Projet CYBERLEGs : prothèses et orthèses du membre inférieur avec interface patient-robot intuitive
o Projet Evolap : ce robot vise, grâce à une caméra à l'intérieur du corps, à remplacer l'endoscope et permet donc au chirurgien d'avoir les mains libres pour les autres tâches liées à l'opération
L'interdisciplinarité, pourquoi ? Un meilleur contact entre ingénieurs, neuroscientifiques et médecins est évident, il permet une recherche plus concise et plus rapide. Une interaction avec un éthicien est tout aussi importante : les avancées technologiques sont certes essentielles mais l'une des missions de l'université est aussi d'évaluer l'impact sociétal de ces nouvelles technologies bioniques (ex. : aujourd'hui, le fait de brancher un bras artificiel sur le corps humain et de le relier au cerveau est encore difficile à accepter pour la société : à partir de quel moment l'humain devient une machine ? Un robot chirurgical peut-il être programmé pour prendre toutes les décisions, lors d'une opération ? Si celle-ci se déroule mal, qui doit endosser la responsabilité ?).
Et demain ? L'UCL travaille déjà sur deux projets ambitieux :
o des exosquelettes et prothèses actives à faible consommation énergétique et dotés d'interfaces bidirectionnelles échangeant des informations sensorielles avec l'utilisateur ;
o un robot de neurochirurgie permettant un accès très peu invasif au cerveau, via le nez, et qui est guidé, durant l'opération, par les images 3D provenant en temps réel d'un scanner IRM.
[Source : UCL]
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