Coeurs sous haute surveillance

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Coeurs sous haute surveillance

Le Service des pathologies cardiovasculaires intensives, plus connu sous le nom de "Soins intensifs cardiaques", est chargé de surveiller de près et de stabiliser les patients cardiovasculaires les plus fragiles. Un séjour bref, mais intense !



Les Soins intensifs ne ressemblent pas aux autres unités d'hospitalisation. Il ne s'agit pas d'un long couloir où s'alignent les portes. Ici, les chambres sont ouvertes, largement vitrées et disposées tout autour de la Ğcentraleğ. Dans ce grand box, le personnel soignant a une vue directe sur les patients et sur les écrans où sont affichés, en temps réel, les graphiques représentant leurs fonctions vitales: rythme cardiaque, tension artérielle, taux d'oxygène dans le sang, etc. Car ici, on surveille les patients de près! Et pour cause: être hospitalisé au Service des pathologies cardiovasculaires intensives ne peut signifier que deux choses: soit vous sortez du bloc opératoire où vous venez de subir une chirurgie du coeur, soit vous souffrez d'une maladie cardiaque ou d'un accident cardiovasculaire. Votre état de santé nécessite des soins et/ou une surveillance en continu.

Des séjours de courte durée

ĞLa moyenne d'âge de nos patients tourne autour de 70 ans, mais nous avons également des personnes (beaucoup) plus jeunes ğ, explique le Pr Luc-Marie Jacquet, Chef du Service. ĞLa grande majorité reste entre 24 et 48 heures chez nous. En l'absence de complications, s'ils évoluent bien, ils sont ensuite transférés dans une unité d'hospitalisation. ğ

Mais pour pouvoir sortir des Soins intensifs cardiaques, les patients doivent répondre à certains critères de sortie:

o ils ne doivent plus avoir besoin de médication par voie intraveineuse continue (perfusion contenant des médicaments);
o ils doivent pouvoir respirer sans respirateur (l'appareillage qui envoie de l'air dans les poumons);
o ils doivent être éveillés, conscients, capables de déglutir, de tousser, etc.;
o les drains évacuant vers l'extérieur le sang résultant d'une chirurgie cardiaque doivent avoir été retirés;
o les autres fonctions vitales (les reins, par exemple) ne doivent pas être en train de se dégrader.

Bref, les patients doivent être Ğstabilisésğ.

Deux unités pour un Service

ĞNous avons deux unités d'hospitalisation: CVI1, plutôt destinée aux patients chirurgicaux, et CVI2 qui accueille davantage les cas purement médicaux, dont la moitié arrivent directement des Urgencesğ, explique le Pr Jacquet. À Saint-Luc, comme dans tout hôpital, il existe également un Service de soins intensifs Ğpolyvalent ğ, à l'étage juste au-dessus. Pourquoi en avoir créé un autre ? ĞNous avons environ 2.200 admissions par an. Il est logique que nous soyons au sein même du Département cardiovasculaire, à proximité du Quartier opératoire et des techniques de cardiologie (échographie, cathétérisme, etc.). Nous travaillons également beaucoup avec d'autres services: l'Imagerie médicale (scanner, etc.), la Pneumologie, la Néphrologie, le Département technique, etc.ğ

La médecine Ğintensivisteğ

Les médecins qui travaillent ici sont tous des spécialistes (en cardiologie, en médecine interne, en anesthésie, etc.) qui ont suivi une formation supplémentaire en soins intensifs. La majorité des infirmières a également suivi une quatrième année d'études en soins intensifs et aide médicale urgente. Le Service est également équipé d'appareils spécifiques: respirateurs, monitorings (électrocardiogramme, tension artérielle, etc.), pousse-seringues pour les perfusions de médicaments, appareils de dialyse, etc. Tout ce qu'il faut pour s'assurer que les patients sont hors de danger...

L'accueil des familles

Le Service de pathologies cardiovasculaires intensives partage un bureau d'accueil avec les Soins intensifs. Quatre personnes y travaillent. Leur mission est essentielle puisqu'il s'agit d'accueillir les familles des patients, de les guider jusqu'à ces derniers (tâche pour laquelle trois bénévoles les secondent) et de leur expliquer les règles du Service. ĞNous sommes souvent les premières personnes que les familles rencontrent quand elles arrivent à l'hôpitalğ, explique Marie Melotte, l'une des personnes chargées de l'accueil. ĞElles éprouvent souvent des émotions très fortes: inquiétude, angoisse, peur, tristesse, colère parfois. Nous nous efforçons de les accueillir au mieux, afin qu'elles puissent Ğdéchargerğ une partie de ces émotions et aller un peu plus sereinement voir leur proche aux Soins intensifs.ğ
Ce rôle d'accueil des familles, fondamental, fait actuellement l'objet d'un documentaire soutenu par la Fondation Saint-Luc.

Le Service de pathologies cardiovasculaires intensives, c'est

o 2 unités d'hospitalisation, de 12 lits chacune
o 5 médecins Ğintensivistesğ: 2 cardiologues, 2 spécialistes en médecine interne et une anesthésiste
o 8 MACCS (médecins en cours de spécialisation)
o 75 équivalents temps plein (ETP) infirmières
o 1 équipe Ğvolanteğ de 4 infirmières
o 8 aides-soignantes
o 2 kinés
o 2 aides-infirmières administratives (AIA)
o 1 secrétaire

Visite aux soins intensifs : les règles

o Chaque visiteur doit soigneusement se laver les mains avant d'entrer dans le Service.
o Il existe un horaire spécifique pour les visites.
o Deux personnes maximum par patient.
o Pour des raisons de confidentialité, seule la famille proche du patient pourra obtenir des informations concernant son état de santé.

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Article rédigé par Candice Leblanc, extrait du Saint-Luc Magazine n°29 (mars - avril - mai 2014). Le Service des pathologies cardiovasculaires intensives, plus connu sous le nom de "Soins intensifs cardiaques", est chargé de surveiller de près et de stabiliser les patients cardiovasculaires les plus fragiles. Un séjour bref, mais intense !