Infirmière pédiatrique: une vocation précoce !
Infirmière pédiatrique: une vocation précoce !
Dès la naissance de son petit frère, Marie Dooms, 6 ans à l'époque, sait qu'elle sera infirmière pédiatrique. Un métier pour lequel elle se passionne dès le début de sa carrière. Au point de devenir infirmière chef du Service de néonatologie.
Marie Dooms a commencé sa carrière d'infirmière pédiatrique auprès de... ses poupées! Ğ Je passais mon temps à coller des gommettes rouges dessus... pour pouvoir soigner leur varicelle ! Au carnaval, j'étais toujours déguisée en infirmière. Lorsque mon frère est né, j'ai adoré m'en occuper et le voir évoluer. Le voir apprendre à sourire puis à parler et à marcher... Dès cette époque, j'ai su que mon futur métier consisterait à m'occuper des enfants. ğUne idée qui ne la quitte pas une seconde, même lorsque ses professeurs et ses parents lui conseillent de s'orienter vers des études littéraires. Ğ En fin de rhéto, tout le monde me déconseillait de me lancer dans les études d'infirmière. Il faut dire que la chimie et la biologie n'étaient pas des matières dans lesquelles j'excellais... Mais je n'en démordais pas: je voulais devenir infirmière! Pour être sûre que je ne faisais pas fausse route, avant de m'inscrire à l'école d'infirmières, j'ai effectué un stage d'observation à la Clinique d'Ottignies. La toute première infirmière que j'y ai rencontrée est aujourd'hui ma chef !ğ
Des soins intensifs à la
Ğnéonatğ
Une fois son cursus d'infirmière
terminé, Marie Dooms se spécialise
en pédiatrie. Ce qui lui ouvre
les portes des soins intensifs de
l'Hôpital des enfants où elle fait ses
armes auprès de bébés souffrant
notamment de malformations
cardiaques, de brûlures ou encore
d'intoxication. Au bout de 4 ans,
elle n'est plus satisfaite de ses
conditions de travail et décide de
changer d'air. Ğ Au même moment,
une ancienne copine de classe m'a
informée que des places se libéraient
dans l'unité de néonatologie
de Saint-Luc. Je n'ai pas hésité
longtemps... Le travail n'est pas
exactement le même qu'aux soins
intensifs, mais il est tout aussi
intéressant et passionnant. C'était
aussi très important pour moi de
travailler dans un hôpital universitaire.
Cet environnement offre une
évolution constante de la pratique
grâce à la recherche de nouveaux
traitements et à la mise à disposition
d'excellentes ressources, tant
techniques qu'humaines. ğ
Pour rappel, la néonatologie
s'occupe de tout nouveau-né qui
est né avant terme ou avec une
malformation nécessitant une prise en charge spécialisée. L'unité de
Ğnéonatğ de Saint-Luc compte une
équipe interdisciplinaire qui permet
aux petits patients de bénéficier
des soins les plus appropriés à
leur cas. Les chirurgiens qui les
opèrent, par exemple, travaillent
uniquement auprès des enfants.
Ils ont donc une connaissance
pointue de leur anatomie et de
leurs spécificités.
À la tête d'une équipe de choc!
En 2008, le poste d'infirmière en
chef de la Ğnéonatğ est à pourvoir...
Ni une ni deux, Marie Dooms
postule et l'obtient. Un choix qui
diminue drastiquement le temps
qu'elle peut accorder à la pratique
des soins: Ğ Seulement 10 à 15%
de mon temps est consacré à mon
métier d'infirmière, mais cela ne
me manque pas. J'ai la chance
de travailler au sein d'une équipe
de 77 femmes extraordinaires qui
font un travail remarquable! La
richesse de cette équipe me nourrit
au quotidien ğ.
Une équipe où le dialogue occupe
une place essentielle. Ğ Il faut
que tout le monde puisse trouver
les réponses à ses questions.
C'est très important pour avoir
confiance dans les soins que l'on
prodigue, pour comprendre et
donner un sens à ce que l'on fait,
car l'enjeu est souvent vital. Cela
nous permet de ne pas rentrer
chez nous en nous demandant si
nous avons fait correctement notre
travail.ğ
Des raisons d'y croire
Lorsqu'on demande à Marie
Dooms le meilleur souvenir de
ses années de pratique, elle nous
parle de ce petit garçon né à
24 semaines, à la limite de la
viabilité, qu'elle a retrouvé 10 ans
plus tard dans la cours d'école de
sa fille. Ğ Le voir jouer au foot avec
ses copains m'a rappelé combien
mon métier est fantastique!
Ce petit garçon en pleine forme
m'apportait la confirmation qu'il
fallait continuer à espérer le meilleur,
même si, parfois, les chances
de survie sont minces.ğ
Prendre soin des parents
La prise en charge médicale des bébés n'est pas la seule tâche de Marie Dooms et des autres infirmières de l'Unité de néonatologie, loin de là! Ğ Nous sommes aussi là pour encadrer les parents. Il s'agit de les soutenir, de leur expliquer ce que nous faisons, mais aussi de leur apprendre à s'occuper d'un tout petit bébé. Changer le lange d'un prématuré ou l'allaiter, ce n'est pas la même chose qu'avec un bébé né à terme. Tous les parents ne sont pas forcément prêts pour ça et c'est notre devoir de les aider et les accompagner.ğBon à savoir
o En 2015, 372 bébés ont été accueillis dans l'Unité de néonatologie dont- 70 enfants qui présentaient un poids de naissance inférieur à 1,5 kg;
- 28 enfants qui pesaient moins de 1 kg à la naissance.
o La durée moyenne de séjour dans l'unité est de 17 jours.
Dès la naissance de son petit frère, Marie Dooms, 6 ans à l'époque, sait qu'elle sera infirmière pédiatrique. Un métier pour lequel elle se passionne dès le début de sa carrière. Au point de devenir infirmière chef du Service de néonatologie.